pour les APE :Wade parle au nom de WAde
la Côte d’Ivoire avait longtemps tendu la main aux autres pays de la CEDEAO pour solliciter des concertations en vue d’une position commune et surtout de propositions communes aux Européens ;
que les querelles de compétences entre la CEDEAO et l’UEMOA avaient perdu du temps à la sous-région ;
que le Nigeria se contentait d’une position de principe bravache parce que juché sur ses barils de pétrole, ce que le Ghana aurait compris en endossant les résultats d’une étude d’impact ivoirienne menée avec sérieux ;
qu’il ne faut pas exagérer, et que tout le monde savait bien que le régime de préférences unilatérales prendrait fin le 31 décembre 2007 et qu’il n’est pas question de jouer les irresponsables… comme d’habitude.
Bref, la Côte d’Ivoire aurait fait cavalier seul en raison du manque de sérieux des pays ouest-africains côtiers et pourvus de secteurs agricole et/ou industriel significatif, ayant une activité import-export d’un certain niveau.
L'UE accorde de façon délibérée, sans contrepartie, un régime
préférentiel à certains produits des pays ACP entrant sur son
territoire. Ce dont il s'agit c'est que ces mesures "avantageuses"
octroyées à ces pays en développement, doivent être supprimées pour se
conformer aux règles de l'OMC. La réaction des pays qui refusent de
signer aujourd'hui est très surprenante et amène à s'interroger sur la
capacité de nos dirigeants à décider pour un avenir plus ou moins
lointain. Ceci pour au moins deux raisons :
- L'APE n'est pas
quelque chose qui est tombé sur la tête des pays ACP comme par
enchantement. Il est contenu dans "l'Accord de Cotonou" élaboré de
concert entre les ACP et l'UE depuis juin 2000 à Cotonou (Bénin). Il a
même été signé et ratifié par tous les pays. Sa mise en oeuvre dès
début 2008 est bien prévue;
- C'est un processus irréversible, comme
la libéralisation au niveau mondiale (OMC). Les pays n'ont pas trop le
choix. En tout cas, qu'on signe ou pas, la situation ne sera pas comme
avant. Les préférences commerciales sont amener à sauter.
Enfin,
les pays africains sont d'autant mal placés pour jouer les "rebelles"
que les préférences reçues des Européens sont sans contrepartie
véritable. "Un mandiant ne s'aurais exiger de son bienfaiteur de
démeurer toujours généreux";
Essayons de nous départir de l'attitude de la main tendue et s'approprier notre développement.